- Guillaume Gillet, tout se passe bien du côté de Charleroi, visiblement…
« Oui. Charleroi avait réussi un très bon championnat la saison dernière, même s’il avait été évidemment arrêté comme en France. L’équipe avait fini à un point de la deuxième place. Je savais qu’il y avait de la qualité. J’avais aussi bien travaillé individuellement pendant le confinement. On démarre bien. On est premiers avec quatre victoires. Le Standard de Liège de Philippe (Montanier) et Mickaël Debève est deuxième. Je leur ai d’ailleurs envoyé un message. On les recevra en octobre. C’est ce qu’on appelle le derby wallon et c’est traditionnellement un match très très chaud. »
- Comment avez-vous vécu la fin de votre passage à Lens ?
« Ce sont des moments qu’on déteste dans une carrière. On est dépositaires des choix d’autres personnes. Je ne m’attendais vraiment pas à ça de la part du club. Il y avait quand même eu quelques signes qui ne sentaient pas très bon, comme le fait d’avoir été mis sur le banc lors des deux derniers matchs (face au Paris FC et Orléans). Bien plus tard, il y a eu la confirmation de Franck Haise à son poste. Je n’avais pas eu de contacts avec les dirigeants entre temps. Lorsque tout le monde veut continuer, on se pose autour de la table et c’est facile. Mais là, ça ne venait pas. Je me disais alors que le club attendait peut-être de savoir si on allait rester en L2. Si tel avait été le cas, et vu que j’avais un bon contrat, j’aurais compris que le club aurait peut-être préféré repartir avec des jeunes…»
« Le stripease au bord de la piscine »
- Le 30 avril dernier, Lens accède officiellement à la L1. C’est quoi, cette histoire de striptease autour de la piscine ?
« Oui. Je voulais marquer le coup. Comme on ne pouvait pas se réunir en raison du confinement et que j’avais cette piscine, j’ai eu cette idée. J’ai fait une vidéo pour mes équipiers. J’ai mis Les Corons, la chanson mythique de Pierre Bachelet dans les baffles. Je me suis ensuite lancé dans un petit striptease. Et j’ai fini en tenue d’Adam (rires) ! Il faisait très beau pendant ce confinement, mais croyez bien que même par – 10 °C, j’aurais fait la même chose ! (rires) »
- Le 11 mai, le club vous annonce qu’il ne vous garde pas. Comment s’est déroulée cette entrevue ?
« On passait chacun notre tour en entretien. Il y avait Florent Ghisolfi et Franck Haise dans le bureau. Ils m’ont dit tout de suite que c’était la décision la plus compliquée qu’ils avaient à prendre dans ce groupe. Après, quand je regarde le groupe lensois aujourd’hui, je me dis qu’il n’y a pas beaucoup d’autres joueurs qui ont eu à partir… J’ai essayé d’argumenter, de me défendre. Mais ils étaient vraiment décidés. À partir du moment où la direction sportive avait pris une décision, il n’y avait rien à faire. Un club, c’est beaucoup de paramètres à gérer. C’est comme ça.»
- Était-ce aussi une question financière ?
« On n’a jamais abordé l’aspect financier. Je me disais alors que, financièrement, il allait falloir faire des concessions. Je me disais qu’il faudrait peut-être diviser mon salaire par deux pour rester dans le groupe en L1. On peut estimer que c’est facile à dire maintenant ; mais je l’aurais fait. Je sais intimement que j’aurais accepté les efforts que le club m’aurait demandés. Comme on n’en a même pas discuté, cela voulait dire que, dans la tête des dirigeants, c’était très clair.»
« Une forme de tristesse... »
- Quelle a été votre réaction ?
« J’avais fait l’effort de quitter l’Olympiakos, un club qui jouait la Ligue des champions, pour venir à Lens et ramener ce club historique là où il doit être : en Ligue 1. J’ai travaillé dur pendant deux ans. Je pense que je méritais une saison en L1. C’est vrai : à chaque fois que j’en parle, il y a une forme de tristesse dans ma voix. »
- Avez-vous mal vécu le fait de perdre le capitanat en début de saison dernière ?
« Honnêtement, lorsqu’en début de saison Philippe (Montanier) m’a ôté le brassard, j’ai trouvé ce choix très bizarre. Il a décidé de le donner à Steven (Fortes). Après, même si j’ai toujours aimé ce rôle, partout où je suis passé, je n’en ai jamais fait une fixation. J’avais été capitaine notamment dans les barrages la saison précédente. J’y avais mis du cœur. Mais bon, dans ce groupe de la saison dernière, il y avait beaucoup de joueurs qui pouvaient porter le brassard. La preuve : on a été trois à le porter, avec Steven et finalement Yannick (Cahuzac) lorsque Franck Haise a repris l’équipe. En tout cas, ça ne m’a pas empêché de dormir ! »
- Appréhendez-vous le fait de revenir jeudi à Avion ?
« Je ne sais pas encore si je vais jouer. Notre coach fera peut-être tourner. On a enchaîné depuis le début du championnat et il y a des matchs de qualification pour la Coupe d’Europe qui arrivent. Mais non, je n’appréhende pas l’idée de revenir à la Gaillette. Il y a plein de personnes que je serais heureux de revoir. »
- Avez-vous regardé le match Nice - Lens de la première journée ?
« Oui, bien sûr. »
September 02, 2020 at 12:06AM
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Football - « Je ne m’attendais vraiment pas à ça de la part du RC Lens», lâche Guillaume Gillet - La Voix du Nord
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