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Thursday, September 10, 2020

Football : un boulevard s’ouvre à Michel Denisot pour la présidence de la Ligue professionnelle - Sud Ouest

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Il y en aura eu, des réunions des acteurs du ballon rond tricolore, depuis la fin de l’hiver… De la suspension du championnat, actée le 13 mars face à l’apparition du Covid-19, à l’assouplissement du protocole médical de reprise, décidé vendredi, en passant par la décision polémique d’interrompre définitivement la Ligue 1 fin avril, les instances de la Ligue n’auront pas chômé cette année.

Mais 2020 restera dans les mémoires comme l’année du déchirement. Déchirement entre présidents de club sans filet, n’hésitant pas à s’écharper par visioconférence interposée sur les questions de calendrier ou de calcul de classement. Déchirement, aussi, entre les clubs, dont les recettes hors transferts dépendent à 48 % des droits TV (selon le rapport financier de la saison 2018–2019), et leurs diffuseurs, peu enclins à verser des millions pour un produit au mieux à huis clos, au pire à l’arrêt.

Déchirement, enfin, entre instances du foot et autorités de l’État, plusieurs fois contraintes de rappeler à l’ordre un football français rarement aussi paniqué que lors de cette période de pandémie, synonyme pour lui de centaines de millions d’euros de pertes.

« Turbulences »

La pandémie n’est pas partie, et les tensions non plus, mais le foot français veut croire qu’à un printemps de cacophonie succédera un automne d’apaisement, alors que le Championnat est entré dans son nouveau cycle de droits TV, en augmentation de 50 %. « Dans cette période de turbulences à la Ligue, il faudra quelqu’un d’expérience », glisse Philippe Piat, président du syndicat des joueurs (UNFP). « Ce qui est important, c’est que les gens se rassemblent et s’apaisent », confirme un autre administrateur de la Ligue.

C’est tout l’enjeu de cette Assemblée générale de la LFP, prévue cet après-midi à 14 h 30. Autour de la table, à Paris, tous les clubs professionnels, toutes les familles du football (joueurs, entraîneurs, arbitres, etc…), et un objectif précis : renouveler l’ensemble des membres du Conseil d’administration de la Ligue, qui choisira ensuite en son sein le prochain président de l’instance.

La présidente sortante Nathalie Boy de la Tour, déjà désignée dans un contexte de crise en 2016 alors qu’elle n’était initialement pas candidate, a annoncé en juillet qu’elle ne poursuivrait pas l’aventure. En quatre années d’un mandat partagé avec le directeur général exécutif Didier Quillot – les statuts imposent cette direction bicéphale souvent décriée -, elle aurait espéré avancer un peu plus sur la réforme de la gouvernance que le foot français attend. Mais la pandémie a mis tous les travaux entre parenthèses, et ce chantier sera celui de son successeur.

Pour le désigner, les clubs de Ligue 1 sont les principaux décisionnaires : majoritaires à l’Assemblée générale, ils ont en plus trouvé un accord en août avec leurs collègues de la Ligue 2, pour que ceux-ci les suivent dans leur choix.

En contrepartie, selon cet accord détaillé par plusieurs membres des instances, l’antichambre de l’élite obtiendra de la première division un déplafonnement partiel de ses droits télévisés : 35 millions d’euros par an supplémentaires qui la satisferont dans un premier temps.
Il n’empêche que l’issue des débats reste tout à fait incertaine, avec « aucun candidat officiellement déclaré », explique un membre de l’actuel Conseil d’administration.

« Gros » contre « petits »

Et traditionnellement, la Ligue 1 n’a pas besoin de la Ligue 2 pour s’écharper toute seule sur le choix de ses dirigeants : bien souvent, les « gros » clubs, tels Paris, Lyon ou Marseille, de plus en plus favorables à la création d’une société commerciale à l’anglaise pour gérer leurs intérêts, se retrouvent opposés aux « petits », moins réformistes.

C’est peut-être encore ce qui attend la Ligue 1 aujourd’hui, même si l’ancien directeur général de l’Équipe, François Morinière, un temps pressenti comme étant le candidat du PSG et de l’OL, a fait savoir qu’il ne briguerait pas la présidence. Ce qui octroie à Michel Denisot, homme de médias, ancien président du PSG et de Châteauroux, et qui bénéficie du soutien de la Fédération française, un statut de favori. L’ancien homme fort de Canal+ (75 ans), qui s’est refusé à tout commentaire dans la presse avant la journée décisive, coche pas mal de cases.




September 10, 2020 at 11:12AM
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