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Monday, July 13, 2020

Football : le fair-play financier en petite forme après sa défaite contre Manchester City - Le Monde

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Soccer Football - Premier League - Manchester City v Liverpool - Etihad Stadium, Manchester, Britain - July 2, 2020 A staff member disinfects the corner flag, as play resumes behind closed doors following the outbreak of the coronavirus disease (COVID-19) Laurence Griffiths/Pool via REUTERS EDITORIAL USE ONLY. No use with unauthorized audio, video, data, fixture lists, club/league logos or

Pour Manchester City, Mansour Bin Zayed Al-Nahyan a dépensé sans compter depuis 2008. Instauré cinq ans plus tard, le fair-play financier (FPF) stipule pourtant qu’un club de football européen doit sortir de ses poches seulement l’argent qu’il a gagné. Juste entre 2010 et 2019, ce membre de la famille royale d’Abou Dhabi a investi 1,4 milliard d’euros en transferts de joueurs pour faire d’un club moribond, vivant dans la jalousie des résultats de son voisin de Manchester United, un quadruple champion d’Angleterre et un prétendant – éconduit pour l’instant – à la victoire en Ligue des champions.

Lundi 13 juillet, le cheikh émirati a peut-être obtenu sa victoire la plus précieuse pour son très cher club. Cinq mois plus tôt, l’UEFA avait suspendu Manchester City de toute participation à ses Coupes européennes pour les deux prochaines saisons pour non-respect du FPF. Mais il y avait un match retour à négocier et les avocats de City l’ont remporté, lundi, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), à Lausanne.

« Manchester City n’a pas déguisé ses contrats de sponsoring mais a échoué à coopérer avec l’UEFA », a justifié le TAS dans sa décision. Le club mancunien voit aussi l’amende infligée par l’instance européenne baisser de 30 à 10 millions d’euros (payable dans les 30 jours). Presque une goutte quand on dispose d’un budget annuel de 565 millions d’euros.

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« C’est encore un gros club qui s’en sort bien »

A l’époque, la décision du 14 février était pourtant apparue comme un tournant majeur. Pour la première fois, l’UEFA osait éjecter, via ses règles du fair-play financier, un membre du Top 10 européen de ses compétitions. Le camouflet, juridique et médiatique, infligé par le TAS peut-il remettre en cause l’instrument de régulation voulu en son temps par Michel Platini, alors qu’il présidait l’instance qui coiffe le football européen ?

« Le TAS reproche à Manchester City son manque de collaboration avec l’UEFA, en gros d’avoir menti sur ses sources de revenu pendant l’enquête, mais estime que ce qui est reproché au club sur le fond est prescrit. C’est d’une grande hypocrisie », déplore Pierre Rondeau. Selon cet économiste spécialiste du football « cette décision n’est pas appelée à faire jurisprudence et à enterrer le fair-play financier comme certains l’avancent déjà. »

« On ne connaît pas la base factuelle sur laquelle le TAS s’est prononcé pour décider qu’il n’y avait pas assez de preuves pour dire que Manchester City avait manipulé ses comptes », nuance Antoine Duval, chercheur en droit européen du sport à l’Institut Asser, aux Pays-Bas. Le 19 mars 2019, le TAS avait déjà donné raison au Paris-Saint-Germain dans une autre procédure liée au FPF.

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July 13, 2020 at 08:33AM
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